Comme les sources d’énergie que nous utilisons sont en grande partie non renouvelables, il convient de les utiliser à bon escient. Par conséquent, le gouvernement a mis en place un politique visant à encourager la rénovation énergétique. Cette démarche permet de réduire les consommations, de chasser les gaspillage et donc, d’intensifier les économies d’énergie.
Les objectifs d’une rénovation énergétique
La rénovation énergétique concerne particulièrement les bâtiments. En 2019, des études démontrent que ces structures sont les plus énergivores en France. De plus, elles émettent 17 % du volume de gaz à effet de serre répertorié dans l’Hexagone. Face à ces constats, le pays renforce la lutte contre le changement climatique et s’engage dans une démarche verte à travers la transition énergétique.
La rénovation énergétique implique aussi une meilleure gestion de l’énergie dans les logements. Des études démontrent, en effet, des piques de surconsommation portant sur 4,8 millions d’habitats (année 2018). Ainsi, pour réduire le nombre de ces « passoires thermiques », un seuil énergétique a été fixé à hauteur de 450 kWh par mètre carré et par an. Les autorités estiment réaliste d’atteindre cet objectif en 2028. Néanmoins, pour y inciter fortement, les logements dépassant ce seuil seront interdits à la location dès 2025.
Dans la foulée, l’éradication des « passoires thermiques » devrait aussi permettre de lutter contre la précarité énergétique, autrement dit des revenus faibles en contradiction avec des dépenses énergétiques élevées, mais aussi des problèmes énergétiques dus à des raisons diverses (coupure, mauvaise isolation)…
En bref, grâce à un vaste plan de rénovation énergétique portant sur l’habitat et les logements, la France compte bien réduire la consommation et donc les dépenses liées à l’énergie (chauffage, etc.). Au passage, cette démarche permettra également de réduire l’empreinte carbone et l’impact environnemental des lieux de vie..
Les mesures adoptées
Les politiques français se donnent les moyens pour atteindre les objectifs cités précédemment. Le pays a notamment adopté une série de réglementations thermiques. Si au début, seules les constructions neuves étaient sommées de s’y conformer, en 2007, la loi a changé. Désormais, les bâtiments existants sont dans l’obligation d’engager leur rénovation énergétique. Les performances à atteindre dépendent de la superficie du bâtiment, mais aussi de la nature des travaux.
En contrepartie, l’Hexagone soutient la rénovation énergétique sur le plan financier. Les ménages qui jouent le jeu bénéficient de diverses subventions pour ne citer que la MaPrime Rénov, les Certificats d’Économie d’Énergie, l’exonération de taxes ou encore les Chèques énergie. Du point de vue des objectifs de volume, l’État prévoit de rénover 500 000 logements par an. L’initiative et les incitations commencent à porter leurs fruits. En 2019 3,1 millions de ménages ont, en effet, entamé des travaux de rénovation énergétique.
Toutefois, le tableau n’est pas totalement rose puisque les autorités ont également relevé plusieurs fraudes et reçu des milliers de plaintes. Certains prestataires peu scrupuleux se sont engouffrés dans la brèche. A grands renforts de démarchages abusifs, il font fi des droits des consommateurs. Ces pratiques concernent notamment les Certificats d’Économie d’Énergie. Pour y remédier, en 2021, la décision de favoriser les rénovations globales sur les rénovations partielles a pris effet.